Saturday, July 21, 2007

Dans la vie on ne regrette que ce qu'on n'a pas fait » (Jean Cocteau), par Ava

I read this at a very nice blog called Mon blog de fille, if you could understand French, you'll want to read this, it's a touching story that might very well remind you of your time in High School...


« Il y a quelques mois, je suis tombé amoureuse. Le coup de foudre. J'imagine déjà les sourires de certaines quand elles apprendront que j'ai seize ans. S'imaginant juste la petite bluette sentimentale de l'adolescente naïve ?

Ca a commencé par des amies qui ont été lui parler sans m'en avertir, lui dire que "je parlais TRES souvent de lui". Et lui, après s'être excusé d'avoir déjà quelqu'un, il m'a invité à prendre un café, il a dû se sentir obligé, le pauvre.
Inutile de vous détailler cette heure et demi, je n'osais même pas parler ce qui ne facilite pas les choses pour "faire connaissance".

Dès le lendemain de ce rendez-vous qui n'en était pas vraiment un... Je l'ai évité.
La honte/la gêne/le malaise/la timidité/la stupidité, appelez-ça comme vous le voudrez. Je l'ai évité durant tous les mois qui ont suivi, repérant tout de même des regards ou des sourires de loin parfois...

Il était entré dans ma tête, et malgré cela je continuais à l'ignorer tout en le cherchant constamment dans le lycée.
Chaque fois que je passais à proximité de lui (par des hasards que j'avais bien souvent provoqués...), je persistais à faire semblant de ne pas le voir et simulais des conversations de la plus haute importance avec mes amies qui avaient la mission de le surveiller du coin de l'oeil pour voir s'il me regardait. C'est vous dire le niveau.
J'espérais désespérement qu'il me prête un peu d'attention alors que moi même je ne faisais rien pour mériter l'intérêt que j'aurais aimé qu'il me porte.

Lui, est entré dans mon jeu, me regardant de temps en temps, me souriant les jours fastes et m'ignorant pendant plusieurs semaines. Et moi, stupidement, je lui en voulais d'imiter le comportement que j'avais pourtant initié, soufflant le chaud et le froid au gré de mes humeurs.
Ca a duré environ deux mois. Et les trois mois suivants, il m'a carrément ignorée.
Et moi qui ai tendance à suivre à la lettre le précepte du "suis-moi, je te fuis; fuis-moi, je te suis", je peut affirmer que j'ai eu mal, très mal de n'avoir parlé qu'une fois à ce garçon qui me tenait tant à coeur.

La dernière semaine de cours, il s'est passé une chose étrange...
Une suite de regards échangés entre nous, des regards qui se fuyaient quand ils se croisaient, des sourires avec le rouge qui monte aux pommettes.... Je ne sais même plus combien de discours et de lettres j'ai pu préparer pour lui avouer la vérité, pour dire que j'étais amoureuse, parce que, bien que j'ai tenté de le nier à maintes reprises, c'était bien d'amour qu'il s'agissait.

Le dernier jour de cours j'ai ronchonné toute la journée pour le voir et avoir l'occasion de lui parler. Je traînais dans un couloir avec des amies en fin de journée et j'avais perdu tout espoir quand je l'ai aperçu de loin.

De dos, il ne m'avait donc pas vue.
Mes copines m'ont prises par les poignets et ont commencé à courir pour le rattraper (Dieu merci le couloir était vide!) seulement voilà, j'ai paniqué et j'ai fait une chose stupide. Je me suis mise à courir.
Dans la direction opposée.

C'est la dernière image que j'ai de lui.

Aujourd'hui, je le regrette amèrement, il va partir faire ses études et il ne saura jamais rien de ce que j'aurai tant aimé lui dire.

Vous vous demandez pourquoi j'ai réagi ainsi ?
L'orgueil bien sûr. Je me suis sentie stupide d'espérer quoique ce soit d'un garçon de deux ans plus âgé. Je ne voulais pas me "mettre à nu", exposer un côté de moi que personne ne connaît par peur qu'il ne me juge, ne rigole de moi, me fasse une "mauvaise réputation", se moque ou Dieu ne sait quoi d'autre alors qu'il s'agit d'une personne adorable qui a agi avec beaucoup de gentillesse.
J'ai toujours eu trop de fierté : celle qui m'empêche de demander pardon aux personnes que je heurte, celle qui m'empêche d'essayer d'aller vers les gens mais me fait attendre que les gens viennent vers moi.

Aujourd'hui, certains me disent de l'oublier, comme si c'était simple. D'autres me disent de le rechercher. Mais je ne suis pas une héroïne de cinéma sur qui l'amour tombera dès qu'elle ouvrira son coeur.

Moi, jeunette de seize ans j'ai tiré des leçons de tout ça, de ma naïveté et de ma peur :
1. L'orgueil, on le laisse aux pétasses
2. Mieux vaut passer à côté d'une bonne réputation que d'une belle histoire d'amour (même triste)
3. Last but not least... On laisse les copines en dehors des histoires de cœur.

Signé : Ava »


-gAvIn-

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